jeudi 27 août 2009

baie de Lannion

Nous partons ensuite explorer plus vers l'ouest.
Nous hésitons entre la baie de Lannion et pousser jusqu'à l'ile de Batz.

Après avoir épluché nos différents guides nautiques, nous avons l'impression que la découverte de la baie de Morlaix et la pointe occcidentale de Bretagne méritent une exploration complète. Ce qui n'est guère possible au vu de notre "timing". Nous devons inclure dans notre périple la venue d'Augustin et envisager notre retour tranquillement vers l'est .

Ce sera donc la Baie de Lannion.


Lorsqu'il était jeune, Médéric, le frère de Claire était lycéen à Plestin les grèves et Habitait sur le bateau de ses parents, mouillé au fond de la baie, à Toul an Hery.
Nous partons donc en "pelerinage" sur les traces de toute une tranche de vie de la famille.


Dans un premier temps, nous nous dirigeons vers la rivière de Lannion, que nous remonterons jusqu'à la ville.
Nous arrivons à marée basse et savons que l'entrée est délicate, coupée d'une grande barre de sable, jusqu'à très près du rivage sud. Toujours grâce au sondeur et au traceur sur le PC, la navigation se fait mètre après mètre et nous permet de passer par 1;10m d'eau à certains endroits. Nous explorons l'entrée de la rivière avant que la marée ne monte et nous permette de remonter . Nous mouillons, abrités derrière un premier virage de la rivière, au pied du Yaudet,
village classé et typique, perché en haut du rivage, dominant l'entrée
de la rivière, accessible par un petit chemin escarpé. La vue est magnifique et nous profitons d'une belle soirée. A marée haute nous remontons jusqu'à Lannion, mais comme mentionné dans le guide nautique, la promenade ne vaut qu'à peine le détour. Nous avons l'habitude de bien plus beaux rivages, sur la Rance, les rivières du Trieux et du Jaudy, et aussi en Bretagne sud. La rivière de Lannion n'est que peu investie et ne semble être qu'un cours d'eau au milieu d'un environnement rural. Pas de bateaux à quais et peu de signes de vie maritime aujourd'hui. Nous revenons au pied du Yaudet et sommes ravis de ce petit lieu péservé.

Le lendemain, nous traversons la baie pour rejoindre Locquirec après avoir exploré Toul an hery. Nous hésitons à mouiller là au fond de la baie, mais finalement, nous optons pour la petite station de Locquirec, avec l'idée d'y passer la journée suivante. Un autochtone nous conseille de prendre une bouée réservée aux visiteurs devant la jetée, ce que nous faisons par manque de place. A l'occasion d'une promenade nous découvrons plusieurs galeries et expos à Locquirec et Claire a un coup de foudre pour les œuvres du peintre patrice Pantin exposées à la galerie rejane louin. Dommage qu'une toile mesure 1.40x1.10m et ne rentre pas dans le bateau, et qu'elle "n'entre" pas non plus dans son budget. Mais le plaisir de l'œil est là et authentique.
Nous faisons le tour de la pointe et passons un long moment à admirer les surfers sur les vagues. La houle aurait du nous alerter. La nuit a été gâchée par un échouage musclé. Notre bouée est juste au niveau de la remontée de sable sur laquelle les vagues viennent rouler . Nous sommes donc inquiets au moment de nous poser par les mouvements du bateau qui nous paraissent interminables. D'autant plus que nous savons ce qui nous attend probablement le lendemain à la marée montante. Nous n'avons pas d'autre solution que d'attendre en croisant les doigts. Effectivement, nous serons chahutés de même à 8h du matin et décidons aussitôt de ne pas rester une autre marée.

Le temps est gris, ne nous donne pas envie de passer la journée à la plage, et c'est sans regrets que nous repartons.
La grande Baie de Lannion, qui découvre quasiment en totalité, et laisse apparaitre deux fois par jour des immensités de sable, et dont on a beaucoup parlé cet été avec les problèmes liés à l'algue verte, ne nous aura pas laissé un souvenir impérissable, mais c'est malgré tout avec intérêt que nous y sommes venus faire un petit tour.


Une belle journée de navigation s'annonce,malgré un temps un peu maussade. Nous sortons rapidement de la baie avec la fin de la marée descendante et nous nous trouvons au large , juste au sud du plateau de la Méloine à la renverse. Lorsque le flot nous porte à l'est à nouveau, nous allons à 7noeuds sur le fond et passons rapidement devant l'Ile grande, sommes portés avec amusement dans les marmites entre les sept Iles et Ploumanach, et nous dirigeons vers les Héaux. Nous sommes à deux heures de la pleine mer devant la rivière du jaudy et nous laissons tenter par la remontée de la rivière jusqu'à Tréguier. Après une belle navigation, bien ventée et au portant, le ciel s'assombrit et nous finissons emmitouflés et mouillés dans nos cirés. Nous sommes surpris par le clapot qui s'est levé au croisement de plusieurs courants, bien que rapidement abrités. Nous remontons à la voile assez loin dans la rivière dans un silence bienfaisant après cette journée bien remplie. Ce jour là encore, et chaque fois que cela était possible, nous avons hissés notre spi et les enfants commencent à bien comprendre les réglages délicats et propres à cette voile.

La vidéo montre une partie du moment où l'on hisse la voile, et la photo, c'est une fois les réglages au point!




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