lundi 12 septembre 2016

des iles Chauseys aux anglo-normandes avec le CCC


Les jours raccourcissent, la lumière devient plus rasante, les nuits sont fraiches.... c'est vraiment la fin de l'été.

Avant de nous engager dans une nouvelle année, remplie de travail, d'activités, d'ajustements, de retours d'enfants et de projets mobilisants, nous profitons des beaux jours de septembre et d'un grand bol d'air marin pour faire le plein d'énergie et valider nos acquis.
Claire a travaillé tout l'été les manœuvres au moteur et Antoine observé les rivages découpés à la recherches des amers...

De retour sur Résolution, nous embarquons pour 10 jours de navigations encadrées, dans l'archipel des Chauseys d'abord, et les Anglo-normandes pour l'autre bord.


La météo prévoit un vrai beau temps, et peu de vent, pour les jours à venir. 

Nous décidons avec le premier équipage, de travailler le pilotage et la navigation au milieu des Chauseys.  Nous nous entrainerons à repérer les points remarquables, qui changent radicalement selon l'heure de la marée et les hauteurs d'eau.  Certains alignements sont introuvables à marée basse, cachés par les rochers qui émergent, bien qu'indiqués sur le guide nautique. Alors il faut trouver d'autres solutions pour la navigation. 

Nous explorons les passes du nord au sud et à l'inverse, jouons avec les courants, cherchons les passages les plus sûrs et osons aussi explorer jusqu'aux limites de l'échouage. 


 


Ces exercices importants apportent leur lot de concentration et d'attention, d’excitation et aussi de tensions. 
Dans ces moments là, il suffit parfois d'une petite goute d'eau pour faire déborder le vase des émotions. Alors "Patience et longueur de temps valent mieux que force ni que rage".
Nous sommes bien à l'école de la vie. 
Quel bonheur de partager cela dans la bienveillance. 

Après une journée de manœuvres bien remplie, les hommes font un petit tour à terre pour explorer l'ile et rapporter une miche de ce pain que nous affectionnons tant.  


 












Le cap est mis sur Saint Malo et nous assurons la transition entre les deux équipages. 
Nous nous retrouvons autour d'un bon diner et  préparons le bateau afin de repartir de bon matin. 
 

 


Le vent est vraiment timide et nous devons revoir nos objectifs. Nous avions imaginés aller jusqu'à Aurigny, la plus au nord des iles, mais devons nous faire une raison, cela ne s'avère pas réaliste. Nous savons qu'à moins d'impératifs particuliers, c'est la météo notre première "équipière". Après une courte escale aux Chauseys, nous sommes ravis de découvrir de nouveaux ports et itinéraires, et arrivons après une journée pimentée d'un brouillard bien épais, de grains arrosés, et de bouées bien visées, à Gorey , sur la cote Est de Jersey, où nous passerons la soirée. Le port de Gorey assèche entièrement à marée basse. Nous sommes accueillis courtoisement et nous nous installons donc le long du quay, au pied des sanitaires, à l'abri pour la nuit. C'est l'occasion d'un réglage minutieux des amarres, et nous mettons une "cravate" autour du mat pour maintenir le bateau vertical.

Gorey. jersey



We are definitly in England...
Colours, cars, lawns, food, pubs and marmite. 
😉💕


After that, we head further north and round the corner, from Ste catherine, along the north coast past Rozel habour, Bouley Bay, leaving les Ecrehoux on starbord.

Around mid-day, we are close to Sercq and have lunch under shelter of Brecqhou island at Le havre gosselin. 
From there, we go through Gouliot passage and aim to the north and round to masseline and creux harbour, in the afternoon, when the tide is right. 



Hurray, when dreams come true! We 've done it. So glad about that.  


 



le havre Gosselin. Sercq



Port creux. Sercq











Port creux porte bien son nom. l'entrée est étroite et pittoresque. Le port est niché au pied d'une grande falaise et une route escarpée nous permet de rejoindre le village et le centre de l'ile. 
Nous sommes étonnés de découvrir des sanitaires sur le quay dans un aussi petit lieu. C'est toujours aussi soigné et propre.



Une belle promenade sur l'ile nous met en appétit et c'est une nouvelle soirée gastronomique et joyeuse qui nous attend.

Nous terminons notre périple par une courte escale à Herm, le temps d'un déjeuner et de la renverse, avant de rentrer , et de profiter d'une bonne brise qui nous ramène a vive allure à bon port.  



  











vendredi 19 août 2016

juste avant la fin


Il ne nous reste que quelques jours de vagabondages nautiques avant de retrouver nos activités citadines. Nous avons le désir de profiter de chaque instant. Nous allons maintenant traverser la baie de Saint Brieuc vers l'Est et faire une escale chez les cousins qui nous rejoindrons à bord. 
 Nous voilà donc dans la soirée à Dahouet. Pile poil avec la marée. Ça tombe bien, on ne peut pas y rentrer autrement. Ceux qui ont essayé l'ont bien regretté. 

 








Nous voilà maintenant avec deux hôtes à bord.  La journée s'annonce ensoleillée, agréable, mais sans vent. Qu'à cela ne tienne, nous avançons doucement, longeant la coté, passant entre l'ilot du verdelet et la pointe de Pléneuf, sous le regard avisé de Christophe, après un petit calcul de marée. Ouf, ça passe!!!!. (pas sur la photo...)














Après un déjeuner à Erquy et un petit plongeon rafraichissant, nous enfilons nos habits de pêche afin de garnir la table familiale du soir. 






Les festivités terminées, nous entamons le contournement des caps d'Erquy, puis Fréhel, en passant à terre. cela nous permet de voir de près les petits abris saisonniers,  au pied de l'ilot St Michel et du rocher Bénard, utilisés par les bateaux locaux.




La croisière touche à sa fin

Nous rentrons et préparons les rangements habituels. Avant l'hivernage, Antoine fera une petite virée à bord avec Claude. La prochaine navigation sera début septembre, à bord de Résolution, avec le club, et nous irons réviser nos cours de navigation in situ dans les Anglos-normandes. 


lundi 15 août 2016

EntreTréguier et Lannion

Monsieur et Madame sont dans un bateau....et voguent et voguent, au gré du vent. 

Quelle douceur de pouvoir profiter de l'instant présent. Pas de chalenge, pas d'horaires, juste la marée et le temps des romans. Des petites étapes et des escales tranquilles en perspective.
Nous mettons cap à l'ouest et faisons une première escale dans l'anse de Sainte Anne, que nous rêvions d'explorer  sans avoir pris le temps de le faire, au milieu du chaos de granit rose de Ploumanach , avant de poursuivre jusqu'à la rivière de Lannion le lendemain, le Yaudet. 






Après cette soirée et nuit paisible, nous faisons une courte escale à Trébeurden, le temps d'une marée et de faire le plein de gaz et carburant. L'entrée est bien balisée et un seuil mobile maintien le niveau du bassin à flot. Une porte balisée donne la hauteur d'eau.  Nous trouvons tout ce qu'il nous faut à la marina que nous ne connaissions pas encore.  Nous ne sommes pas séduits par les lieux, mais apprécions les commodités et services proposés. 


Cela confirme notre gout pour les criques sauvages et préservées, et nos choix de  navigations. 


Nous voilà donc repartis et déterminés à explorer l'anse de Buguélès, qui nous fait rêver depuis plusieurs années, entre Port Blanc et la rivière de Tréguier

L'entrée est délicate au milieu des cailloux, mais facilement repérable et balisée. Après avoir pris le temps de choisir notre emplacement de mouillage, nous tombons sous le charme des lieux et resterons là plusieurs jours. C'est un bonheur pour les biquilles et les bateaux qui échouent. L'entrée de la baie n'est pas très abritée par gros temps à marée haute, comme à Port Blanc, mais de nombreux ilots et recoins permettent de se mettre facilement à l’abri du ressac. Nous passerons une journée entière à randonner à pied et explorer la campagne, tout autour de la presqu'ile de Plougrescant, en partant de l'anse de Pellinec. Nous découvrons de petites anses "secrètes", des points de vue à couper le souffle, des manoirs abandonnés ou magnifiquement restaurés, des petites maisons bretonnes. 

Nous déjeunons dans un lieu insolite et multiculturel, le restaurant-librairie "chez Constance". On y danse, discute, boit, mange, débat, vit!.... voilà qui contredit l'idée de désertification des campagnes.





















Avant de commencer notre retour progressif vers l'Est, nous fêtons dignement l'anniversaire du cousin Nicolas, un verre dans une main et des huitres dans l'autre, au dessus du gouffre à la pointe du château. 





Nous partageons nos découvertes en famille et lançons de nouvelles invitations à bord. Cette saison de navigation sera bel et bien marquée par l'alternance de temps festifs, solitaires, paisibles, sociaux, familiaux. 

Et nous voilà repartis à la voile, au petit matin, marée oblige, pour rejoindre Bréhat et le port de la corderie sur la cote Ouest, enclave entre l'ile nord et sud.  La visibilité est dégagée, nous visons le grand phare des Héaux, sommes toujours amusés par les marmites de courant, repérons les alignements et amers à la cote, et mouillons dans la soirée au fond de l'anse. 

entrée de la corderie

la corderie à marée basse

Bréhat. amer du Rosédo


Nous sommes toujours sous de bonnes augures. Le temps se maintient. Il fait beau et nous profitons de ces conditions estivales. Nous visitons cette année la verrerie à la citadelle en passant par le camping . C'est un petit camping municipal, au milieu des arbres, qui donne envie de s'y poser. Nous rentrons avec des idées à partager pour les amateurs de randonnées nautiques en kayak de la famille.