Après avoir confié notre équipage masculin à leurs parents respectifs, et accompagné notre jeune Anatole à son camp scout d'été, nous nous armons de courage et rassemblons notre énérgie pour faire une visite éclair à Grenoble, où notre ainé, Augustin, s'installe pour faire ses études d'ingénieur dès la rentrée. Si elle est fatigante - nous avons arpenté la ville dans tous les sens ,après un départ d'Orléans si matinal qu'on pourrait dire nocturne, et passé toute la journée à visiter des logements- la journée a été pour le moins prometteuse, car en fin d'après-midi, nous trouvons un studio qui nous semble convenir , moyennant un léger rafraichissement. Au vu de nos talents de bricoleurs, il nous en faut plus pour nous décourager et l'affaire est conclue rondement. Malgré tout, la mission est lourde, car choisir un logement pour un autre n'est pas si simple. Il n'aura pas pu nous accompagner du fait de sa necessaire présence au club de Kayac où il est employé pour l'encadrement et l'animation de la saison estivale.Nous rentrons donc sur Orléans avec plein de photos et rassurés sur ce point. Notre fiston ne dormira pas sous les ponts.
C'est donc sereins que nous chargeons à nouveau notre paquettage et reprenons le chemin de bretagne. Nous partons avec Constance et Juliette, et prendrons Josephine à la descente du train à Rennes.
Carte de notre itinéraire avec l'équipage féminin
Notre charmante Joséphine revient d'un stage intensif aux Glénans de 15j. Retrouvailles émues, car expérience riche à tout points de vue: rencontres amicales, (voir plus si affinités....), expériences nautiques, découverte de ses limites et dépassement de ses peurs, exploration d'un vaste périmètre entre Concarneau et l'ile d'Yeu. Quand on l'invite à évoquer ce séjour, son expression est: "c'etait obèse!". Mais maintenant, pour un peu, il y aurait un nouveau capitaine à bord?!!! Mais comment tu t'y prend maman! C'est n'importe quoi! C'est pas comme ça qu'on faisait sur "mon" bateau. Il n'y en a que pour les deux rafiots de leur escapade, Kea et Naxos, qui entre nous soit dit, a apporté à notre jeune fille l'aisance à bord que nous attendions. Nous sommes ravis et elle ne demande qu'à repartir l'an prochain. Expérience concluante. Merci les Glénans! Après quelques jours de cohabitation, elle s'adoucit et consent à admettre que sa propre mère a elle-même été monitrice de voile dans cette école dont la renommée n'est plus à valider, et se rappelle aussi que c'est sur l'archipel que ses grands-parents se sont rencontré pour la première fois , à l'occasion d'un accostage accidentel, il y a quelques 50ans déjà!
La tradition familiale se perpétue...
La tradition familiale se perpétue...
Quand à Constance, notre cavalière passionnée et entière, elle arrive à bord avec la ferme intention de mettre pied à terre dès que faire se peut!
Pour tenter de motiver la demoiselle, Claire , qui partage sa passion mais ajustée à ses 30 ans d'expérience, aura organisé une ballade à cheval sur la grève de Saint Jacut: Recherche d'un club proche d'un rivage, pour pouvoir s'y rendre à pied, horaires ad-hoc pour les marées et l'itinéraire. Cette fois-ci , tout semble bien se goupiller. Sauf que...
La donzelle n'a rien trouvé de mieux à faire que de tomber d'un pont la veille du départ , et le vélo sur lequel elle était , de finir sa chute sur sa tête, qui, bien que bien faite et tenace, n'a pas résisté au choc et nous nous retrouvons chez le médecin voisin qui lui répare une belle plaie avec 5 agrafes! Adieu chaps, boots et sensations, s'en est terminé de notre projet de galop salé, et nous avons comme nouvel impératif de trouver une infirmière pour extraire le tout 10jours plus tard, soit au beau milieu de notre périple. Bon..., on s'adapte et relativise.
Quand à la cousine Juliette, soeur ainée de Gaétan, elle semble ravie de cette nouvelle découverte nautique.
Le ton est donné dès l'arrivée au ponton, chacun trouve sa place, et les commentaires de la vidéo se suffisent à eux même pour s'en rendre compte.
puis vient le temps de l'installation à bord.
ça se complique.
ça se complique.
Une fille, même avec des consignes restrictives sur la place, ça emmene une tenue par circonstance, et au cas où, une de plus. Du coup, il faut négocier qui prend quelle étagère. Mais elles nous épatent et finalement tout rentre dans les placards, et les sacs, du plus petit au plus gros disparaissent tous dans la soirée, dans le grand coffre prévu à cet effet, sous la couchette avant.C'est un des points d'aménagement du bateau sur lequel nous avons longuement réfléchi, car nous sommes convaincu, après tant d'années de navigation, qu'un désordre en ammène un autre, et que vivre avec des sacs en vrac et entassés sur les couchettes dans un espace restreint ne fait qu'augmenter la sensation de promiscuité, source de multiples tensions.
Joséphine , sachant qu'elle reviendrait de 15 jours en mer, nous avait fait promettre, avant de partir, que nous aurions une première journée farniente, douche, plage et laverie. Chose promise, chose due. Nous ne partirons que le lendemain dans la soirée, après avoir tenu compte des demandes et impératifs de chacun.
Les filles se lèvent à leur rythme, profitent d'une longue et chaude douche****, Claire entamme un programme laverie et courses, et Antoine répare le groupe froid dont le termostat semble en panne. Finalement après de nombreux démontages, coups de fils, il n'y avait qu'un mauvais contact dans un branchement. Ouf, nous ésperons echapper encore quelques temps au sort de nombreux propriétaires de bateau qu'on entend souvent marmoner: "un jour, un emmerde!".
En fin de soirée, nous voilà donc fins prêts et les filles motivées pour le départ. C'est donc tout naturellement que nous reprenons le cours de la Rance avant de prendre le large le lendemain. Même programme qu'avec les garçons: l'écluse, les méandres, le chenal à respecter, le phoque qui se dore la pilule et les vacanciers qui s'extasient, et nous de même avec nos jumelles autour du cou, et la première nuit à Saint Suliac.
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