Pas de projets de travaux majeurs sur notre Biloup cette année. Juste une sortie de l'eau au printemps. Nous en profiterons pour faire de l'entretien courant: antifouling, nettoyage et lustrage de la coque, vérification des vannes et joints d'étanchéité divers.
Nous serons donc au salon, comme chaque année, mais pour glaner quelques infos et conseils utiles, chiner dans les allées et rêver de nouvelles destinations.
Antoine passera du temps sur le stand des biloup pour son coup de main annuel.
Nous suivons avec intérêt l'évolution du nouveau Biloup 365 actuellement en phase finale de construction et rêvons.... Un jour peut être nous aussi?....
et le magazine Voiles et Voiliers de ce mois-ci parle aussi de façon encourageante des évolutions du chantier ces dernières années.
En attendant nous suivons de près la course du Vendée globe , avons été touché par l'émotion des concurrents qui ont du renoncer à boucler leur tour, et souhaitons que tous arrivent à bon port.
Bon vent à tous les marins, en mer et sur terre.....
Cette année, c'est Antoine qui représentera seul la famille. Les engagements des uns et des autres ne nous permettrons pas de profiter de ce salon à flot.
Les nouvelles que nous recevons par les médias du monde du nautisme sont plutôt sombres. Nous souhaitons que ce salon sera porteur d'espérance pour les exposants et de rêves qui se concrétiseront pour les visiteurs .
Bonnes visites de notre part à tous et aux "biloutiers" tout particulièrement.
Comme convenu, Constance rejoindra le continent en ferry, le lendemain matin. La traversée jusqu'à jersey se fait tranquillement et nous faisons une courte escale à St Hélier (courses, laverie, météo, horaires de bus et ferry.... ) avant de traverser la baie avec la marée et de rejoindre le port d'échouage de Saint Aubin à l'ouest.
Antoine part en repérage pour évaluer où accoster et nous choisissons un emplacement juste derrière notre jumeau, le long du quai. Le village est charmant, nous sommes suffisamment proches de toutes les commodités et à l'écart de l'agitation pour profiter sereinement de cette escale. Il y a de l'eau sur le quai et l’électricité disponible avec un un compteur ouvert par le maitre de port.
approche de Saint Aubin-Marée basse
Marée basse dans le port de Saint Aubin
marée basse à St Aubin
marée haute à St Aubin
Marée haute dans le port de Saint Aubin
Farniente au soleil et repas de coques au diner, avant de passer une bonne nuit et de veiller à l'embarquement de la miss le lendemain matin.
Maintenant, nous ne sommes plus que deux à bord!....Une semaine à deux, un beau cadeau qui ne nous est pas arrivé depuis de nombreuses années. Sommes-nous plutôt désemparés, ravis, impatients? Un peu de tout ça en même temps. Moins de consultations, de négociations, de manifestations en perspectives et de bons moments à venir.
Un déjeuner en amoureux, un tour sur l'ile en vélo, une traversée à 7,2 nœuds, du homard à Chausey, encore des livres à dévorer, un bon repas à préparer, un spi à régler, un cap à gérer, un bateau à ranger,
le tout au soleil et au gré du moment.
Profitons de l'instant présent.
la vie est belle, il faut se régaler et bien en profiter.
Après une belle journée d'exploration de Herm et la soirée "en ville" à St Peter, Nous sommes prêts à quitter notre havre accueillant pour aller découvrirSark.
Sark en français et Sercqen anglais sont les deux noms de cette même ile, d'une surface d'environ 5 km2, est la plus jeune démocratie d'Europe, bien que gouvernée par un seigneur et régie par un système féodal, dépendant du bailliage de Guernesey, à 9 miles à l'est de Guernsey. Environ 600 habitants se partagent les terres et vivent sur l'ile en permanence. En période estivale, ce chiffre monte à 1000.
L'ile, bien que régie par des règles ancestrales, est résolument tournée vers l'avenir. Un projet de développement écologique et éco-cityoen vise à rendre l'ile auto-suffisante d'ici 2014 (maraichages, parcelles de vigne, pêche, agriculture, petits commerces locaux, tourisme responsable.... ) , autant d'initiatives prospères témoignent de cet investissement global.
Des navette quotidiennes relient Guernsey et Sark en 45 mn. Il n'y a pas d'autre moyen pour se rendre sur l'ile qu'en bateau. Cette fois, c'est à bord de notre bon Phoenix que nous mettons le cap vers cette nouvelle destination. Nous prévoyons une escapade de deux jours pour découvrir l'ile.
Encore à nos calcul, nous savons que le flot peut atteindre 7 nds selon l'heure et le coef de la marée. Nous décidons donc de prendre la mer tôt le matin et de profiter des éléments. Le temps, plus couvert la veille, s'est dégagé à nouveau. La mer semble nous inviter à sa rencontre. Nous avons un bon vent et des conditions de navigation idéales.
Vraiment, nous savourons chaque instant.
Une atmosphère paisible règne à bord.
La source de vie , jaillissante de nos arcanes, nous fortifie et nous stimule,
malgré les difficultés qui tourmentent notre monde.
Le courant nous portant plutôt vers le nord est, nous décidons d'aborder et de contourner l'ile par le nord. Nous commençons par sortir de la passe sud entre Guernesey et Jethou, virons la bouée sud et remontons vers le nord dans la passe Big Russel, portés pas le flot. Nous filons à 8 nd SOG. Le vent est plutôt d'ouest/nord-ouest, force 4 établi. Donc pas question de nous abriter au mouillage du Havre Gosselin, entre Sark et Brecqhou.
Havre Gosselin à l'ouest de Sark
Nous passons devant Brecqhou et nous interrogeons sur ce qui peut pousser des jumeaux millionnaires à construire un château fort au 21e siècle... désir de puissance, folie des grandeurs "toujours plus" ?????. Que faut-il encore chercher à (se) prouver si ostensiblement qu'on ne peut risquer de l'oublier?
Sourires et désespoir devant la vanité d'une telle quête intérieure.....
Indulgence aussi car.... , c'est ce qui nous permet de naviguer!
passage Goulliot entre Sark et Brecqheou
Pointe du Nez. Phare de la Grune
En fin de matinée, nous ne sommes déjà plus qu'à quelques encablures de l’extrémité nord de Sark, contournons d'assez près le rivage rocheux, et arrivons rapidement en vue des différents abris possibles.
D'un coté: Maseline, un havre devant une petite plage, avec quelques bouées et des bateaux mouillés qui est protégé par une jetée où accostent les bateaux qui débarquent les visiteurs et les vivres , de l'autre Port Creux, un charmant petit port fermé, où quelques bateaux échouent à l’abri du courant et du ressac. L'entrée est minuscule. Il faut bien calculer son coup. Mais c'est pittoresque.
Pour nous qui sommes habitués et gâtés par les paysages et abris de notre Cornouailles anglaise, rien ne vaudra jamais le port de Mullion. Cela y ressemble pourtant étrangement.
Nous nous présentons alors que le courant est quasiment nul, ce qui nous permettra de faire un tour de repérage.
La jetée de Maseline. Les mouillages à droite
Approche de Maseline. Pointe robert Lighthouse.
Devant Port creux
Biloup89 dans Port Creux. Sark
Finalement, nous optons pour la Grève de la Ville, juste au Nord de Maseline. Dans un premier temps, nous mouillons tout près du rivage, de façon à descendre facilement à terre, mais le ressac rend le mouvement du bateau inconfortable. Plus tard dans la soirée, nous nous décidons donc à prendre une bouée visiteur ( une dizaine de coffres jaunes prévus à cet effet) pour la nuit.
L'idée est de regarder les abords des ports vue d'en haut, à marée basse, avant de décider si nous entrons dans le petit port le lendemain.
Nous avons tout l'après-midi pour commencer une première exploration à terre. Nous grimpons le long du chemin escarpé qui commence au pied de la plage de galets par un escalier. Attention à laisser une bonne longueur d’amarre pour l’annexe car le marnage est important et à marrée haute, la plage disparait complètement. Plusieurs plaisanciers se sont fait piéger sous nos yeux. Après quelques brasses dans une eau bien fraiche, ils ont récupéré leur embarcation. Les rires amusés en été sont facilement remplacés par des frissons par temps frais.
Grève de la ville. Annexes posées sur l''escalier.
Nous nous dirigeons sur le chemin côtier vers Port Creux et Maseline pour avoir un panorama d'en haut.
Maseline
Port creux
De là nous grimpons vers le village par un chemin escarpé qui longe la
route. Arrivés en haut, nous sommes sur la place centrale où se
rassemblent les calèches qui proposent des tours de l'ile de façon
pittoresque. Nous choisirons plutôt la version "vélo", plus modulable
pour l'itinéraire et moins onéreuse.
Nous arpentons la "grande rue" bordée de pubs/restaurants, magasins variés , galeries, épiceries, de la poste . Il y a deux banques sur l'ile, la devise locale est la livre de Guernesey.
Pour les timbres, il faut utiliser ceux de l'ile.
Au bout de la rue, nous trouvons l'office du tourisme ou nous prenons des informations qui permettrons de définir le programme du lendemain.
Au fond de l'allée la prison, minuscule, toujours utilisable, reste désespérément vide. Le taux de criminalité de Sark étant nul.
A côté de l'église, nous éclatons de rire devant un cheval totalement camouflé par une chemise anti-mouches. Nous le surnommons le "cheval moine". Probablement très efficace, l'effet visuel est pour le moins surprenant.
Nous repérons ensuite un des loueurs de vélos sur le chemin du mouillage qui de plus est, propose des tarifs plus intéressant.
Notre première impression est des plus agréable. Après avoir observé les deux ports et le rivage, nous choisissons de rester à notre mouillage et d'explorer l'ile à vélo. Nous réservons donc trois VTT pour le lendemain matin dès l'ouverture et rejoignons la bateau avant que le soleil ne passe de l'autre côté du rivage escarpé. La lumière est fantastique. Plus tard, un grain passe devant le bateau. A droite le soleil, à gauche un ciel noir. Cadeau du ciel que cette nature spectaculaire.
Le lendemain, nous commençons la journée par le tour de l'ile à vélo, Tout en images dans le diaporama de Sark. Cliquer sur l'image pour passer en plein écran.
Puis dans l'après-midi, après avoir consulté chacun, nous mettons le cap vers Jersey. Le vent et le courant favorables nous permettent d'arriver avant la nuit à St Hélier où nous passons juste la nuit. Nous partirons ensuite vers St Aubin où nous restons 3 jours , amarrés le long du quai. Nous sommes enchantés par ce petit port à l'écart de la ville. Les bus nous permettent de rejoindre St Hélier en quelques minutes. Nous ne quitterons les lieux que pour mettre le cap vers Chausey, après avoir débarqué constance qui rejoindra le continent en Ferry.