jeudi 15 avril 2010

Avril 2010 : sortie de l'eau et travaux.


Les températures de ce début de printemps sont encore bien fraiches (5°C la nuit) .
Cela ne décourage pas Antoine qui profite de la descente de la Rance , du port du Lyvet jusqu'au chantier, pour vérifier la charge des batteries, le fonctionnement du moteur - qui reste toujours aussi fiable-, chercher des signes éventuels d'humidité - il n'y en a pas-, et autres petites menues taches. Il prépare l'organisation de son planning hebdomadaire, sachant qu'il lui faudra aussi composer avec une météo incertaine. Pour réaliser la dépose et le recollage des hublots, il espère au moins 24h sans pluie....
Le Rendez-vous avec le chantier est convenu le matin à 9h en fonction de la hauteur d'eau. Il passe la nuit devant la cale et nous fait part de la fraicheur à bord, alors que nous avons encore le chauffage ON à la maison.

Mardi 9h00. Tout est prêt. Présentation du bateau devant la cale. Sortie de l'eau sans encombres.




Le bateau est rapidement installé pour les quelques jours de travail qui s'annoncent.

Première opération: Dépose du safran endommagé.
Pour cela rien de compliqué. On soulève l'arrière. La mèche est dévissée et coulisse à terre. Les pièces de fixations abimées sont conservées.

Il ne reste plus qu'à attendre la visite de l'expert qui viendra dans la matinée, estimer, en fonction des dégâts s'il faut mieux réparer ou remplacer l'existant.
Après sa visite, il préconise un remplacement par du neuf.

Nous contactons le chantier Wrighton qui nous en fait livrer un sur place. SAV impeccable. Nous ferons l'opération de remontage au moment de la mise à l'eau lorsque le bateau sera à nouveau sur la remorque.


Commence le démontage de la bague hydroluble. La pièce usée est très ajustée malgré l'usure avancée, et il faudra l'aide précieuse d'un extracteur sur mesure et une bonne poigne pour la sortir de son goulot. Antoine déclare qu'avec le bon outillage, c'est une opération finalement très simple à réaliser soit-même.







Après cette opération réussie, Antoine se lance dans le démontage du hublot tribord.
Voici les différentes étapes du travail.
1- Faire des trous supplémentaires (deux de plus entre chaque emplacement d'origine, dans un diamètre juste supérieur) avant le démontage. Dévisser et décoller le hublot en coupant le joint usagé au cutter.
2- nettoyer toutes les traces de joint usagé sur le roof et sur le hublot au cutter puis avec de l'acétone.
3- Décaper avec du "Betaclean" les parties qui seront collées.
4- protéger la coque avec du scotch pour éviter les bavures lors du collage.
5- mise en place d'un fin joint noir en mousse pour éviter les infiltrations de colle à l'intérieur .
6- étaler le primaire d'accrochage sur les zones à encoller, et laisser sécher 15mn.
7- étaler la colle en tube au pistolet. Plaquer le hublot. Visser. Nettoyer les bavures.
8- laisser sécher 24h. Faire un joint congé noir. Lisser comme lors de la réalisation d'un joint silicone autour d'une baignoire.
9- retirer le scotch.
10- attendre la prochaine averse pour valider la qualité du travail!... Ouf, C'est bon pour nous, tout semble étanche.

Finalement, nous avons suivi la procédure indiquée comme dans l'article de Loisirs nautiques en ligne sur la page de ce blog du 5 juillet 2009 et nous sommes convaincus.


Mission accomplie, et la pression étant redescendue, Antoine nettoie la coque au Kärcher, et lui refait une petite beauté bleue à immerger.
Après deux ans, l'antifouling semble encore étonnamment efficace mais nous profitons de cette mise à terre pour passer malgré tout une nouvelle couche. Puis il change l'anode de l'arbre d'hélice et rentre à la maison pour passer le Weekend de Pâques en famille.

C'est sous le regard amusé des enfants que nous remettrons le bateau à l'eau la semaine suivante.

Nous sommes bien consternés de constater que malgré tout ce nettoyage, la coque reste bien jaunie à la ligne de flottaison.
Si un lecteur marin venait à lire ces quelques lignes, nous sommes à la recherche d'un produit sans acide, le moins nocif possible pour l'environnement, qui pourrait redonner un blanc "Omo", à la coque.



1 commentaire:

  1. Pour nettoyer parfaitement un gelcoat et même retirer parfaitement les traces de rouille sur celui-ci ou sur les voiles : l'acide oxalique à raison de 100 grammes par litre d'eau puis lessiver. Pour une protection efficace, il suffit de passer de la cire incolore (oui, oui, la cire antiquaire !!!) et vous aurez un bateau tout neuf. Notez que l'acide oxalique était appelé "sel d'oseille" par nos grands pères qui connaissaient la recette ! Et c'est certainement plus écolo que d'acheter des polishs du commerce !

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