mise à l'eau. Avril2010

Fin du Weekend Pascal. Les enfants sont en vacances.

Nous venons passer quelques jours à bord avec Joséphine, son amie Donna et Anatole.
Nous utiliserons le bateau comme "home marin" .

Les enfants sont plutôt demandeurs d'activités à terre.

Nous en profiterons donc pour rendre visite à des amis locaux. Pizza télé pour les jeunes et menu marin à l'extérieur pour les "anciens". Merci Wa-wanne pour cette première bonne soirée!

Mais la première nuit à bord, malgré toutes nos précautions a été très fraichement ressentie de tous. Les filles prennent un petit déjeuner encore emmitouflées. La suivante, nous nous organiserons autrement!

Nous passons l'après-midi à l'aquarium de Saint Malo. La visite est complète et les animaux marins bien présentés. Tout le monde est ravi et demande un deuxième tour dans le sous marin Nautibus. L'hôtesse charmante accède gracieusement à cette demande .

Le lendemain nous rangeons le bateau et préparons la mise à l'eau. Anatole monte en tête de mat recentrer la girouette et ré-emboiter une pièce de l'enrouleur de génois. En effet, l'été dernier, nous avions constaté que notre Génois étais trop long pour l'enrouleur, et ne permettant pas d'étarquer correctement la voile, l'enrouleur s'abimait. Nous avons perdu en mer plusieurs pièces en plastique. Nous l'avons donc fait retailler par la voilerie Richard de Saint Malo et endraillé à nouveau. Il semble bien ajusté maintenant.

Puis Joséphine met la grand-voile à poste avec Antoine, sous le regard perplexe de Donna.

Le safran neuf sera installé en fin de matinée avec Luc, le propriétaire du chantier. Pour cela nous soulevons l'arrière du bateau avec le palan de la remorque.

Luc et Antoine enfilent la mèche dans le fourreau. Puis Antoine fixe la bague en haut de la mèche, et ensuite, la barre. Luc attache la mèche avec la pièce de fixation derrière l'hélice.

Après le déjeuner à bord, nous sommes prêts à la mise à l'eau prévue vers 15h. Il y a peu d'eau dans la Rance ces jours-ci, donc nous serons très juste en temps et hauteur d'eau. La passe de sortie est étroite et nous avons même bien cru nous échouer dans 1m d'eau!

Petite vidéo de la mise à l'eau.

Voilà notre Phœnix à l'eau, avec un beau temps et de l'air pour naviguer. Nous ne tardons pas à mettre les voiles et tirons quelques bords devant Saint Suliac.

Nous mouillons en fin d'après-midi dans l'anse paisible de la Landriais.



Et finissons au centre aquatique Dolibulle






Mercredi: journée calme.
Shopping "en ville" entre filles.
Anatole et Antoine s'occupent de faire fonctionner notre nouveau hors-bord pour l'annexe.
Remontée de la Rance l'après-midi, jusqu'au mouillage de Saint Samson.
Restaurant le soir au port de Plouer sur rance.


Jeudi: Inventaire et mesures pour fabriquer des petits meubles de rangements dans la SdB et à la table à cartes.
Retour après une journée "courses" et rangement à la maison.

Voilà le bateau prêt pour les prochaines navigations.

à +



Un petit message particulier en cette belle journée de printemps, dédié à Thierry, l'ami d'Antoine qui a participé de près à la naissance du projet Phoenix.

Avril 2010 : sortie de l'eau et travaux.

Les températures de ce début de printemps sont encore bien fraiches (5°C la nuit) .
Cela ne décourage pas Antoine qui profite de la descente de la Rance , du port du Lyvet jusqu'au chantier, pour vérifier la charge des batteries, le fonctionnement du moteur - qui reste toujours aussi fiable-, chercher des signes éventuels d'humidité - il n'y en a pas-, et autres petites menues taches. Il prépare l'organisation de son planning hebdomadaire, sachant qu'il lui faudra aussi composer avec une météo incertaine. Pour réaliser la dépose et le recollage des hublots, il espère au moins 24h sans pluie....
Le Rendez-vous avec le chantier est convenu le matin à 9h en fonction de la hauteur d'eau. Il passe la nuit devant la cale et nous fait part de la fraicheur à bord, alors que nous avons encore le chauffage ON à la maison.

Mardi 9h00. Tout est prêt. Présentation du bateau devant la cale. Sortie de l'eau sans encombres.

Le bateau est rapidement installé pour les quelques jours de travail qui s'annoncent.

Première opération: Dépose du safran endommagé.
Pour cela rien de compliqué. On soulève l'arrière. La mèche est dévissée et coulisse à terre. Les pièces de fixations abimées sont conservées.

Il ne reste plus qu'à attendre la visite de l'expert qui viendra dans la matinée, estimer, en fonction des dégâts s'il faut mieux réparer ou remplacer l'existant.
Après sa visite, il préconise un remplacement par du neuf.

Nous contactons le chantier Wrighton qui nous en fait livrer un sur place. SAV impeccable. Nous ferons l'opération de remontage au moment de la mise à l'eau lorsque le bateau sera à nouveau sur la remorque.


Commence le démontage de la bague hydroluble. La pièce usée est très ajustée malgré l'usure avancée, et il faudra l'aide précieuse d'un extracteur sur mesure et une bonne poigne pour la sortir de son goulot. Antoine déclare qu'avec le bon outillage, c'est une opération finalement très simple à réaliser soit-même.







Après cette opération réussie, Antoine se lance dans le démontage du hublot tribord.
Voici les différentes étapes du travail.
1- Faire des trous supplémentaires (deux de plus entre chaque emplacement d'origine, dans un diamètre juste supérieur) avant le démontage. Dévisser et décoller le hublot en coupant le joint usagé au cutter.
2- nettoyer toutes les traces de joint usagé sur le roof et sur le hublot au cutter puis avec de l'acétone.
3- Décaper avec du "Betaclean" les parties qui seront collées.
4- protéger la coque avec du scotch pour éviter les bavures lors du collage.
5- mise en place d'un fin joint noir en mousse pour éviter les infiltrations de colle à l'intérieur .
6- étaler le primaire d'accrochage sur les zones à encoller, et laisser sécher 15mn.
7- étaler la colle en tube au pistolet. Plaquer le hublot. Visser. Nettoyer les bavures.
8- laisser sécher 24h. Faire un joint congé noir. Lisser comme lors de la réalisation d'un joint silicone autour d'une baignoire.
9- retirer le scotch.
10- attendre la prochaine averse pour valider la qualité du travail!... Ouf, C'est bon pour nous, tout semble étanche.

Finalement, nous avons suivi la procédure indiquée comme dans l'article de Loisirs nautiques en ligne sur la page de ce blog du 5 juillet 2009 et nous sommes convaincus.


Mission accomplie, et la pression étant redescendue, Antoine nettoie la coque au Kärcher, et lui refait une petite beauté bleue à immerger.
Après deux ans, l'antifouling semble encore étonnamment efficace mais nous profitons de cette mise à terre pour passer malgré tout une nouvelle couche. Puis il change l'anode de l'arbre d'hélice et rentre à la maison pour passer le Weekend de Pâques en famille.

C'est sous le regard amusé des enfants que nous remettrons le bateau à l'eau la semaine suivante.

Nous sommes bien consternés de constater que malgré tout ce nettoyage, la coque reste bien jaunie à la ligne de flottaison.
Si un lecteur marin venait à lire ces quelques lignes, nous sommes à la recherche d'un produit sans acide, le moins nocif possible pour l'environnement, qui pourrait redonner un blanc "Omo", à la coque.

après l'hiver

Le phoenix a passé l'hiver sans encombres au mouillage de Saint Samson.

A l'occasion des quelques visites hivernales, nous avons vérifié l'état du bateau.

Globalement: RAS.

C'est toujours rassurant et confirme notre choix de nous tourner vers un bateau bien conçu et robuste.

Au programme: nettoyage et déssalage des housses de matelas, de la literie et des sacs de couchages.
Lavage des vetements de mer: bottes , cirés et vestes de quart.
Vérification des denrées alimentaires.
Remplacement du produit dans le bac absorbeur d'humidité.

Avant le démarage de la nouvelle saison nautique, nous faisons le point sur les travaux d'entretien à effectuer.
Cette année, nous décidons de :Changer le safran endomagé l'an dernier lors d'échouages un peu agités.

Vérifier l'alignement du moteur, changer la bague hydroluble.
Faire l'antifouling à l'occasion de la sortie de l'eau du bateau.
Démonter les hublots pour refaire l'étanchéité.

Les travaux seront réalisés au chantier naval du Grand val au Minhic sur Rance à qui nous confiions déjà l'entretien de notre précédent voilier.